Quelle beauté !
Aujourd’hui, quand nous regardons le monde, ou plutôt la télévision, nous avons des raisons de désespérer. J’ai entendu à la radio une animatrice remercier d’avoir choisi l’humour comme thème d’une émission, avant d’avouer que l’omniprésence des sujets politiques du moment la déprimait. Les Français sont assez doués pour râler, nous dit-on. Oui, si facilement nous nous plaignons, nous voyons ce qui va mal, nous critiquons.
Mais qui dira une phrase positive, une parole valorisante, un compliment, un remerciement, un signe de reconnaissance de l’autre ? Pour compenser une parole blessante, il faut cinq ou sept paroles positives. Ce sont ces petites attentions qui embellissent la vie, qui entretiennent l’amour, qui créent du bonheur. N’oublions pas de dire à l’autre tout ce que nous aimons chez lui, et pas seulement ce qui nous irrite chez lui.
Oui il y a des ambitieux sans scrupules, des politiciens menteurs, et dans tous les milieux sociaux des escrocs, des arnaqueurs, des voleurs, des agresseurs ; ceux qui ne pensent qu’à eux-mêmes et à leurs envies, qui prennent quand ils peuvent le faire impunément, sans aucune morale, sans aucune limite ou inhibition, jusqu’à prendre le corps de l’autre comme un objet jetable.
Oui mais tous ne sont pas pourris. Il y a aussi des fonctionnaires et des ministres au service du bien commun, des travailleurs honnêtes, des hommes respectueux des femmes, des saints qui aiment leur prochain loin des caméras. On dit que les gens heureux n’ont pas d’histoire, c’est surtout qu’on ne prend pas la peine de raconter leur histoire. On raconte les drames et les tragédies, les colères et les révoltes. Mais dans le secret, derrière l’apparente banalité d’une famille ordinaire, il existe la joie, la générosité, l’entraide, l’amitié.
Dans nos vies, il existe des miracles, c’est-à-dire des signes de Dieu, des actions de Dieu. Si nous n’y prêtons pas attention, ils peuvent passer inaperçus.
A nous d’avoir le regard de Dieu, qui regarde le monde qu’il a créé, et chaque jour dit : « Que c’est beau, que c’est bon ! » (Genèse 1,4.10.12.18.21.25). Il s’extasie : Quelle beauté !