Heureuse annonce
Le messager
[J’ajoute une parenthèse sur la promesse. « Me voici, j’envoie mon messager, il déblayera la route en face de moi. » (Ml 3,1). Cette citation ne vient pas du prophète Ésaïe, mais de Malachie chapitre 3. Malachie n’est pas un nom propre, c’est en hébreu Maleakhi, qui signifie mon ange, mon messager. Dieu envoie son messager. Et c’est Jean. Malachie est le dernier livre de l’Ancien Testament chrétiens, et ses derniers versets annoncent précisément le retour d’Élie :
« Je vous envoie Élie, le prophète, avant que n’arrive le jour du SEIGNEUR, jour grand et redoutable. Il ramènera le cœur des pères vers les fils et le cœur des fils vers leurs pères » (Ml 3,23-24).
Et comment reconnaître Élie ? Il est écrit en 2 Rois 1 :
« Achazia leur dit : Quel air avait l’homme qui est monté à votre rencontre et qui vous a dit ces paroles ? Ils lui répondirent : C’était un homme vêtu de poil et ayant une ceinture de cuir autour des reins. Et Achazia dit : C’est Élie, le Thischbite. » (2 Rois 1,7-8).
Ainsi la description du vêtement de Jean permet de l’identifier à Élie, et donc au messager qui annonce le jour du Seigneur.]
Le baptême du lépreux
Il nous sauve et fait grâce, il nous purifie, nous guérit. Le verbe grec baptizeïn qui signifie donc baigner, immerger, existe dans l’Ancien Testament grec de la Septante. Il apparaît dans l’histoire de Naaman le Syrien, le lépreux. Naaman se plonge, se baptise sept fois dans le Jourdain, et il est purifié de sa lèpre : « Il descendit alors et se plongea sept fois dans le Jourdain, selon la parole de l’homme de Dieu ; alors sa chair redevint comme celle d’un petit garçon : il était pur. » (2 Rois 5,14). Le baptême est donc une grâce de guérison.
L’évangile
Ésaïe annonce : « Monte sur une haute montagne, Sion, toi qui portes la bonne nouvelle ; élève ta voix avec force, Jérusalem, toi qui portes la bonne nouvelle ; élève ta voix, n’aie pas peur, dis aux villes de Juda : Votre Dieu est là ! » (Es 40,9). « Voici votre Dieu ! » (Es 35,4 ; 40,9). « Voici le Seigneur l’Éternel ! » (Es 40,10). C’est la grande et heureuse annonce. C’est la bonne nouvelle. C’est l’évangile. Et Marc répond à Ésaïe en disant : « Commencement de la bonne nouvelle de Jésus-Christ, Fils de Dieu. » (Marc 1,1). Cette bonne nouvelle est l’arrivée de Jésus, comme la source d’eau jaillissante au milieu du désert, comme le fleuve de vie qui fait éclore un jardin de paradis. Quelle joie ! Aujourd’hui commence la bonne nouvelle de Dieu qui vient. Amen.