Un souffle d'en haut
Mais poursuivons la lecture et laissons-nous surprendre : « … jusqu’à ce qu’un souffle soit déversé sur nous d’en haut, que le désert se change en verger, et que le verger soit considéré comme une forêt. »
Après la prise de conscience, la solution proposée n’est pas telle ou telle action urgente de l’être humain. C’est la venue du souffle de Dieu, l’Esprit saint, qui nous sauve. Autrement dit, nous ne sommes pas sauvés par nos œuvres, mais par la foi, par Dieu. Il faut sauver la planète ? Tournons-nous vers Jésus Christ,
« nous l’avons entendu nous-mêmes et nous savons qu’il est vraiment le Sauveur du monde. » (Jean 4,42).
Étonnant rappel que donne la bible, sans doute un peu décalé. Et la bible ne nous fournira pas des réponses toutes faites ; ses auteurs ne connaissaient pas le changement climatique. Et pourtant à travers ces mots anciens, la parole du Dieu vivant peut nous atteindre, et nous éclairer. À nous de réfléchir aussi, et de prier pour demander à Dieu sa volonté.
Cette promesse, ce rêve et cette utopie du désert qui fleurit, de la paix de la création, nous donne la force et l’espérance pour agir. Sinon nous restons accablés par le constat terrible, tétanisés par l’éco-anxiété et la peur de l’avenir.
« Or la foi, c’est la réalité de ce qu’on espère, l’attestation de choses qu’on ne voit pas. » (Hébreux 11,1).
Nous nous sentons parfois bien pauvres, si peu capables d’agir. Paul écrit aux Corinthiens :
« Car le Dieu qui a dit : ‟Du sein des ténèbres brillera la lumière” a brillé dans notre cœur, pour que resplendisse la connaissance de la gloire de Dieu sur le visage du Christ. Mais nous portons ce trésor dans des vases de terre, pour que cette puissance supérieure soit celle de Dieu et non la nôtre. Nous sommes pressés de toute manière, mais non pas écrasés ; désemparés, mais non pas désespérés ; persécutés, mais non pas abandonnés ; abattus, mais non pas perdus ; nous portons toujours avec nous, dans notre corps, la mort de Jésus, pour que la vie de Jésus aussi se manifeste dans notre corps. » (2 Corinthiens 4,6-10).
En Dieu réside la puissance créatrice de la vie. Dans toutes les épreuves, il nous donne la force de résister et de lutter. Jésus annonce : « vous allez recevoir une puissance, celle du Saint Esprit qui viendra sur vous » (Actes 1,8).
Et dans la lettre aux Romains, Paul déclare au milieu de ses souffrances :
« Mais dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car je suis persuadé que ni mort, ni vie, ni anges, ni principats, ni présent, ni avenir, ni puissances, ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre création ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu en Jésus-Christ, notre Seigneur. » (Romains 8,37-39).
Même l’avenir est une création de Dieu ! Sauvegarder la création, c’est aussi s’ouvrir à la création qui n’est pas encore et qui sera, par le Dieu qui fait toutes choses nouvelles (Apocalypse 21,5). La création, la vie, ne sont pas statiques, mais dynamiques, elles sont l’action de Dieu.
Enracinés en Dieu, en qui nous puisons la sève, l’eau de la vie, alors nous pouvons agir.